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Nigéria

nigeria
Chiffres Clés
3,058
personnel en 2023
€74.4M
dépenses en 2023
1,203,600
consultations externes
246,400
admissions d'enfants aux programmes d'alimentation

Au Nigéria, nous soutenons les personnes déplacées et touchées par la violence. Nous répondons aussi à de

multiples défis sanitaires, comme la malnutrition sévère et des épidémies récurrentes.

En 2022:

  • 945 500 consultations ambulatoires
  • 348 100 cas de paludisme traités
  • 185 400 enfants admis dans des programmes de nutrition ambulatoire
  • 116 800 personnes hospitalisées 36 900 enfants admis dans des programmes nutritionnels hospitaliers
  • 25 000 naissances assistées
  • 23 100 enfants soignés pour une rougeole
  • 12 200 consultations individuelles en santé mentale 3 800 personnes soignées pour le cholé
Nigéria
Régions où MSF a travaillé en 2022

Malnutrition

Dans les régions du Nord-Est et du Nord-Ouest du Nigéria, escalade de la violence, déplacements, prix élevés des denrées alimentaires, changement climatique et épidémies sont autant de facteurs qui ont aggravé la crise sanitaire et alimentaire.

En 2022, face à la situation préoccupante dans le Nord-Ouest, Médecins Sans Frontières (MSF) a étendu ses activités. Nous avons travaillé dans 32 centres nutritionnels thérapeutiques ambulatoires et 10 centres nutritionnels thérapeutiques hospitaliers, dans les États de Kano, Katsina, Kebbi, Sokoto et Zamfara.

Dans la région Nord-Est, le nombre d’enfants souffrant de malnutrition enregistrés dans notre projet de Maiduguri, dans l’État de Borno, a atteint, durant l’été, un niveau bien plus élevé que prévu. Nous avons dû tripler notre capacité et adapter notre intervention à une urgence de grande ampleur.

Nous avons aussi soigné la malnutrition dans d’autres États, notamment Bauchi, en lançant une intervention d’urgence à Toro.

Violence et déplacements

Région Nord-Est du Nigéria

Au nord-est du pays, un conflit entre le gouvernement et des groupes armés non étatiques affecte les populations depuis plus de dix ans, en particulier dans l’État de Borno, qui compte encore environ un million de personnes déplacées. En 2022, les autorités ont continué de fermer des camps d’accueil à Maiduguri, la capitale. En fin d’année, il n’en restait que trois dans et autour de la ville. La plupart des personnes déplacées vivent maintenant dans les communautés hôtes et des camps de fortune.

Nos équipes ont continué de fournir des soins spécialisés essentiels aux enfants de moins de 15 ans à l’hôpital pédiatrique de Gwange, le seul à offrir des services hospitaliers pédiatriques gratuits dans cette zone.

En mai, MSF a suspendu ses activités à Gamboru/ Ngala et Rann, avant de devoir prendre, en décembre, la décision de fermer le projet car les équipes étaient confrontées à un niveau de risque inacceptable.

Région Nord-Ouest du Nigéria

En 2022, cette région a connu une nette intensification de la violence ciblant les communautés. La fréquence des meurtres, pillages et enlèvements contre rançon perpétrés par des groupes armés a fait fuir plus d’un million de personnes. Le niveau d’insécurité à Anka, dans l’État de Zamfara, a conduit MSF à réduire la capacité de notre hôpital de 130 à 40 lits. Mais nous avons continué d’assurer des soins médicaux dans la ville, tant pour les communautés locales que les personnes déplacées. Nous avons aussi soigné les personnes touchées par cette violence dans deux hôpitaux et 10 centres de soins généraux à Shinkafi et Zurmi.

Région Centre du Nigéria

Région Centre du Nigéria Des heurts entre groupes vivant de l’élevage et de la culture ont provoqué de nouvelles vagues de déplacements dans l’État de Benue. En 2022, plus de 443 000 personnes déplacées1 vivaient dans des camps de fortune aux conditions de vie inacceptables, avec un accès limité aux soins, à la nourriture, à l’eau et aux services d’assainissement. Pour répondre aux immenses besoins, nous avons soutenu les personnes survivantes de la violence dans nos cliniques de soins de base des camps de Mbawa et Ortese. Dans trois autres camps, nous avons fourni des services de soins communautaires.

Violence sexuelle et fondée sur le genre

La violence dans certaines parties du pays entraîne une inquiétante augmentation du nombre de personnes touchées par la violence sexuelle et fondée sur le genre. Pour les accueillir, nous avons augmenté la capacité de notre clinique du camp d’Ortese, dans l’État de Benue. Dans l’État de Zamfara, nous leur offrons aussi des consultations ambulatoires.

Soins maternels

Les équipes de MSF gèrent la maternité et le service de néonatalogie de l’hôpital général de Jahun, dans l’État de Jigawa, et une clinique spécialisée dans le traitement des fistules obstétricales, une lésion du vagin provoquée par un travail prolongé ou un accouchement difficile. Pour réduire les complications pendant la grossesse, nous soutenons aussi l’offre de soins obstétricaux de base dans quatre centres de santé.

Dans l’État de Kano, nous épaulons deux centres de soins de base et une clinique spécialisée dans la santé maternelle et infantile. Notre nouveau projet de Cross River a commencé à soutenir deux centres de soins ambulatoires, des services de soins de base, les soins obstétricaux et néonatals d’urgence et des systèmes d’orientation vers une prise en soin d’urgence. La formation est un élément clé de nos activités dans cet État. En 2022, nous avons formé le personnel soignant à la fièvre de Lassa, à la nutrition, aux techniques de laboratoire et à l’eau et l’assainissement.

Noma

Dans l’État de Sokoto, nous soutenons le traitement du noma, une maladie négligée qui affecte surtout les jeunes enfants. Elle commence par une infection des gencives puis se propage pour détruire les os et les tissus de la joue et du nez. Sans soins, le noma entraîne la mort en quelques semaines dans 90% des cas. Les enfants survivants sont gravement défigurés. Notre équipe fournit de la chirurgie reconstructrice, de la physiothérapie, un soutien nutritionnel et en santé mentale, et mène des activités de proximité pour améliorer la détection précoce. De plus, nous plaidons au niveau international pour l’inscription en 2023 du noma dans la liste des maladies tropicales négligées de l’Organisation mondiale de la Santé.

Épidémies

En 2022, les équipes d’intervention d’urgence de MSF ont épaulé le ministère de la Santé pour juguler les épidémies de choléra dans les États de Borno, Kano, Bauchi et Cross River. Nous avons notamment soigné les personnes touchées, soutenu les points de réhydratation orale, lancé des campagnes de vaccination et de promotion de la santé, et amélioré l’approvisionnement en eau et l’assainissement.

La fièvre de Lassa est une maladie hémorragique aiguë endémique dans l’État d’Ebonyi. Nous travaillons avec l’hôpital universitaire fédéral Alex Ekwueme à Abakaliki pour former le personnel soignant à la détection précoce et à l’orientation des individus atteints. Nous soutenons aussi la prise en soin des personnes au pic de l’épidémie. De plus, par nos activités de proximité, nous sensibilisons les gens aux symptômes et au mode de transmission de la maladie, ainsi qu’à la réduction des risques. Et nous essayons de lutter contre la stigmatisation associée à cette maladie.

Interventions d’urgence

MSF est prête à répondre à des urgences médicales ou épidémies au Nigéria. En 2022, nos équipes d’intervention d’urgence ont lancé des opérations dans les États de Zamfara, Katsina, Bauchi, Borno, Kano et Ebonyi, pour répondre à divers besoins, notamment la malnutrition, la fièvre de Lassa et le choléra. Dans l’État de Kogi, nous avons fourni de l’eau potable et des médicaments, et formé le personnel médical à la gestion des soins et à la purification de l’eau.

Début de MSF dans le pays:
1996