Cabo Delgado, Mozambique : des milliers de personnes ont fui après de nouvelles attaques, alors que la saison des cyclones vient de commencer
À Cabo Delgado, dans le nord du Mozambique, des milliers de personnes ont fui après une nouvelle vague de violence. Une grande partie de la population déplacée est extrêmement vulnérable et n'a pas accès aux soins médicaux. En outre, chaque année, le Mozambique est sujet à de violentes tempêtes tropicales.
La première tempête de la saison a déjà frappé
La semaine dernière, la tempête tropicale Ana a touché les provinces de Nampula et de Tete, au Mozambique.
Les personnes déplacées seront extrêmement vulnérables aux futures tempêtes tropicales, car beaucoup d'entre elles vivent sans abri, sans eau potable et sans installations sanitaires. Les tempêtes provoquent fréquemment des inondations, ce qui augmente considérablement le risque d'épidémies de maladies transmissibles potentiellement mortelles comme le paludisme et les maladies diarrhéiques.
20 attaques en 2 semaines et une insécurité permanente
Ces dernières semaines, plus de 20 attaques contre 4 villages ont été signalées dans les districts de Meluco et Macomia. 2 800 maisons ont été détruites, 14 000 personnes ont du fuir précipitamment. Il s'agit de la plus importante vague de déplacements de ces derniers mois.
Nos équipes distribuent de la nourriture, des abris et des kits d'hygiène
De nombreuses personnes déplacées se sont rassemblées dans des petits villages et villes comme Mitambo, Ancuabe et Nanjua. Nos équipes ont fourni de la nourriture, des abris et des kits d'hygiène à 800 familles par le biais de cliniques mobiles.
Cependant, ces villages ne disposent pas des infrastructures de base nécessaires pour faire vivre autant de personnes, notamment en termes d'accès à l'eau potable, aux abris et aux soins médicaux.
Nous déployons des cliniques mobiles à Mitambo, la situation est très tendue
« À Mitambo, où nous sommes présents dans des cliniques mobiles et où nous distribuons de la nourriture, la situation est très tendue car de plus en plus de personnes déplacées arrivent dans le village », explique Jean-Jacques Mandagot, coordinateur du projet. « Certains ont dormi dans des champs, d'autres se sont abrités dans des maisons laissées vides par des habitants qui ont fui pour un endroit plus sûr ».
Plus de 2 000 patients soignés en une semaine
« Chaque jour, notre équipe a assuré plus de 200 consultations médicales, et nous avons traité plus de 2 000 patients en une seule semaine », déclare Jean-Jacques Mandagot.
« Nous avons vu beaucoup de personnes atteintes de paludisme, de toux, de fièvre et de diarrhée ». Le 26 janvier, un village près de Mitambo a été touché. De nombreuses personnes se sont depuis déplacées vers le sud, en quête de sécurité.