Belgique

Activités opérationnelles

• Pendant l’hiver 2021, nous avons ouvert un centre d’accueil d’urgence et de soins pour les plus vulnérables à Bruxelles afin d’isoler et soigner les personnes testées positives à la COVID-19.
• Nous avons soutenu la campagne nationale de vaccination pour toutes les personnes vulnérables.
• Nos équipes ont également poursuivi leurs activités au « Hub humanitaire » en offrant des soins en santé mentale aux personnes en demande d’asile et migrantes.
• Nous avons ouvert un centre d’accueil d’urgence d’une capacité de 80 lits pour des mineurs étrangers non accompagnés car ceux qui n’introduisaient pas de demande d’asile ne bénéficiaient d’aucune aide. Dans ce centre, ils avaient accès à divers services, dont une aide sociale, des soins médicaux et psychologiques et des activités récréatives, ainsi que le gîte et le couvert.
   

Contexte

La situation des migrants et des demandeurs d’asile a atteint un point critique en 2022 en Belgique : 8 000 d’entre elles, y compris des jeunes enfants, vivaient dans la rue sans aucun soutien. 

Des familles et mineurs non-accompagnés ne sont plus systématiquement accueillis, une circonstance sans précèdent. 

En janvier, le gouvernement a été condamné en justice pour la première fois, à la suite d’une action de MSF et neuf autres organisations contre l’Etat belge et Fedasil. Même la Cour Européenne des Droits de l’Homme a ensuite rappelé à l’ordre les autorités. 

En décembre, le nombre de 7 500 condamnations individuelles a été atteint. La justice a également ordonné le paiement d’astreintes quotidiennes, mais plus de 1,7 millions d’euros d’astreintes restent encore impayées aujourd’hui.

MSF et d’autres organisations de terrain ont organisé un sit-in au cabinet du 1er ministre, Alexander De Croo pour demander le déclenchement de la phase fédérale de gestion de crise et la mise à disposition effective de 1 000 places d’hébergement. 

Pourtant, aucune décision n’a pu aboutir.
 

Activités opérationnelles

• Ouverture d’une clinique temporaire devant le centre d’enregistrement de l’Office des étrangers à Bruxelles. Nous avons y traité un grand nombre de pathologies associées aux mauvaises conditions de vie.
• Suite à la détection des cas de diphtérie parmi nos patients, nous avons lancé une campagne de vaccination focalisée sur cette maladie et sur la polio (poliomyélite)
• Poursuite du travail dans le « Hub humanitaire ».
• Transfert de la gestion du centre pour les mineurs étrangers non accompagnés, ouvert en 2021, à la Croix-Rouge.
• Nos équipes de proximité ont assuré 4 760 consultations médicales ainsi que des actions de promotion de la santé et de prévention et contrôle des maladies aux personnes sans-abri et aux personnes migrantes vivant dans des squats et d’autres foyers.
   

Activités opérationnelles

• MSF a poursuivi sa collaboration avec d’autres ONG dans le « Hub humanitaire » de Bruxelles où nous avons assuré des activités de santé mentale.
• Nos équipes de proximité ont offert de l’aide médicale et des soins psychologiques aux personnes sans-abri et en demande d’asile et migrantes vivant dans des squats, des camps et d’autres contextes précaires. En fin d’année, nous avons arrêté les consultations psychologiques individuelles que nous conduisions dans notre clinique et avons référé vers des acteurs locaux les patients qui nécessitaient encore un suivi.
• Poursuite de la promotion de la santé et de la prévention et contrôle des infections dans ces foyers, ainsi que la mise en place d’une deuxième campagne de vaccination de rattrapage.
• Création d'un réseau de médecins volontaires pour que les personnes migrantes dans les centres de détention administrative puissent obtenir un deuxième avis médical à travers leurs visites.
  
   

Contexte 

Le gouvernement a présenté un projet de Code de la Migration sans mécanismes en cas de saturation du réseau d’accueil même si des centaines de demandeurs d’asile sont sur la liste d’attente (presque 3 000 en décembre 2024). 

En parallèle, la justice a autorisé les ONG à saisir les comptes de Fedasil : 2.9 millions d’euros pour le paiement des astreintes dues dans les recours en justice.  Néanmoins, cet acte reste impossible en termes pratiques. 

En fin d’année, l’Etat belge a déjà été condamné environ 10 000 fois en justice.

MSF a intensifié ses efforts de plaidoyer au cours de l’année, appelant à un accès adéquat aux soins pour tout le monde et au respect par les autorités belges du droit national et international en matière de protection.

Nous avons aussi dénoncé le Pacte Migratoire de l'UE, qui opte pour une politique d'exclusion centrée sur la dissuasion et la violence plutôt que la dignité et la sécurité des personnes.

À l’approche de l’hiver, les membres du « Hub humanitaire » et leurs partenaires, y compris MSF, ont tiré la sonnette d’alarme sur le manque structurel d’hébergement d’urgence qui a déjà laissé de nombreuses personnes sans abri : nous avons signalé que chaque jour, en plus des centaines d’hommes, ce sont maintenant des femmes et leurs enfants qui vivent et dorment dans la rue. 
 

Activités opérationnelles

Sortie du « Hub humanitaire » et soutien aux “invisibles”

Après sept années de travail, MSF est sorti du « Hub humanitaire » au mois d’avril avec un transfert des activités à Médecins du Monde. Ce changement nous a donné la possibilité de nous investir dans d’autres milieux plus marginaux et d’aller vers les personnes qui ne se rendent pas aux centres d’aide : notre objectif est de chercher à atteindre les « invisibles » et les personnes qui ne reçoivent que peu ou pas de soutien de la part des autorités et d’autres organisations de la société civile. 

Poursuite de nos axes d’actions

À l'heure actuelle, nos équipes viennent en aide aux personnes en demande d’asile et migrantes qui se trouvent en situation d’exclusion en raison d’un statut administratif précaire, de vulnérabilités particulières ou de lacunes dans la prestation de services.

Notre focus porte sur :
-    les mineurs non accompagnés
-    les personnes vivant dans la rue, dans des squats ou d’autres lieux temporaires dans des conditions insalubres
-    les personnes dans les centres de détention administrative
-    les personnes touchées par des éventuelles situations d’urgence, comme une pandémie, une arrivée massive de personnes migrantes, une catastrophe naturelle.